L’âme est ce qui permet de penser.
Peïo est en quête des autres et c’est à travers l’art du portrait qu’il développe un univers pictural sensible, poétique et coloré. La peinture comme médium pour évoquer la diversité des émotions de l’âme humaine. Dans cette série de portraits, il multiplie et mélange les techniques avec une évocation toute particulière de l’Afrique continent mystique qui a vu naître l’humanité et qui le fascine. Le geste libre et l’absence d’a priori donne à ses toiles cette énergie, cette liberté et cette intensité qu’il affectionne. La peinture est un langage, un langage qu’il s’approprie pour donner sens.
« la peau contre la pierre / que sentons-nous donc battre / du sang ou du silence entre l’os et le mot / pourtant la vie est là. Dans la vibration de la chaleur elle palpite se mêle à la poussière des rues, des déserts, des ports / sous la semelle des passants elle est à déchiffrer. Pourrions-nous juste rester allongés sur les trottoirs les routes à écouter l’histoire de ceux qui marchent ? Mais rien pour ployer la nuque / pas de repos sous nos paupières / l’immensité a pris le ciel / nos yeux ne gardent que l’horizon / c’est peu un horizon quand on a le cœur vaste. » Jeanne Benameur, mon nom est une île